C’est la rentrée, mais pas encore la fin de l’été et des festivals.Il nous reste quelques jours, jusqu’au 25 septembre, pour profiter des Rencontres d’Arles et de ses nombreuses expositions essaimées dans la ville. Y aller en septembre, c’est aussi être hors des périodes de pic de fréquentation et pouvoir flâner dans une cité magnifique, qui retrouve doucement son calme, loin de la frénésie et de l’excitation qui s’emparent d’elle la première semaine du festival. C’est pouvoir prendre son temps en y retournant pour découvrir les expositions que l’on a pas eu le temps de voir tant l’offre est étendue, profiter de la lumière douce du mois de septembre, se projeter dans de nouveaux parcours festivaliers et se réjouir de la beauté, de la force et de la pérennité de ce rendez-vous arlésien.
Aperçu de nos « Rencontres du mois d’août » en mots et en images
Lee Miller, Photographe Professionnelle (1932 – 1945), à l’Espace Van Gogh.
L’exposition est consacrée aux photos réalisées par Lee Miller dans un monde d’avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle nous plonge dans de multiples paradoxes, à l’image de la personnalité hors normes de la photographe, mêlant la mode et la beauté à l’horreur des images des camps de concentration allemands de Dachau et Buchenwald immortalisées par l’artiste pour Vogue. Impossible de ne pas ressortir ému de cette visite.
Babette Mangolte, Capter le mouvement dans l’espace, à l’Église Sainte-Anne.
L’Église Sainte-Anne est un écrin somptueux et grandiose pour accueillir les nombreuses images de cette exposition. C’est la scène artistique, chorégraphique, performative du New-York des années 70 que nous transmets la photographe. Babette Mangolte a une manière unique de saisir le geste et l’expression. On a aimé particulièrement les séries de photos de répétitions réalisées dans les studios de danse de Lucinda Childs et de Trisha Brown, les diptyques d’immeubles new-yorkais, la photo devenue iconique, documentant Roof Piece, chorégraphie réalisée par quinze danseurs situés à un pâté de maison les uns des autres à New-York. On a regretté de ne pouvoir voir de plus grands tirages.
Un Avant-Garde féministe, photographies et performances des années 1970 de la Collection Verbund, Vienne, à la Mécanique Générale.
L’exposition rassemble les œuvres de 71 femmes artistes de la Collection Verbund à Vienne.
C’est une nouvelle image de la femme qui s’illustre à travers 5 thématiques, rassemblant des photos et des vidéos de l’avant-garde artistique féministe d’un point de vue européen. On a aimé la force des images, la provocation, l’énergie, la volonté de bousculer qu’elles dégagent. On a aimé aussi la scénographie de l’exposition, les grands tirages, le fait de pouvoir flâner au Parc des Ateliers de Luma Arles avant et après la visite.
Lydia Schouten -KOOI (CAGE) – 1978
James Barnor, Stories. Le Portfolio 1947-1987, Luma.
C’est une première rétrospective de James Barnor en France que propose Luma dans le cadre des Rencontres d’Arles. L’exposition offre un regard sur la carrière transcontinentale du photographe ghanéen âgé de 93 ans. Le portfolio constitué d’une centaine de photos fait son entrée dans la collection de la fondation. 66 photos sont présentées dans cette exposition.
Depuis les studios de Accra dans les années 50, au Swinging London des années 60 et jusqu’au début des années 90, des portraits de studio aux commandes de presse, l’exposition offre un regard kaléidoscopique sur l’œuvre du photographe ghanéen.
On a aimé la candeur qui s’échappe des images de studio, de celles représentant la jeunesse d’Accra, les premières photos colorées qu’a réalisé James Barnor au Ghana.
Les Rencontres d’Arles, jusqu’au 25 septembre.
Nous vous conseillons, pour votre confort, de télécharger l’application du festival sur votre smartphone. Elle est très bien faite et vous permettra de naviguer facilement d’un lieu d’exposition à l’autre.