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"Wagon-bar, une petite histoire du repas ferroviaire" DR

Rencontres d’Arles 2024 : 7 livres pour rendre cette édition inoubliable

La 55e édition des Rencontres de la photographie d’Arles se poursuit jusqu’au 29 septembre et ne dément pas son succès avec plus de 20 000 visiteurs pendant la première semaine. Retrouvez, en 7 livres, comment faire des Rencontres d’Arles 2024 une édition inoubliable.

Wagon-bar, une petite histoire du repas ferroviaire

Exposition “Wagon-bar, une petite histoire du repas ferroviaire” à Croisière jusqu’au 29 septembre 2024.

 

 

Le croque-monsieur : sur place ou à emporter ?
Cette petite histoire délicieusement surannée de la restauration ferroviaire a des airs d’album de famille. Qui ne se souvient pas de ce plateau-repas avec sa tranche de jambon trop rose ou de ce croque-monsieur trop grillé ? Des très chics voitures-restaurants de la Compagnie internationale des wagons-lits, pionnière en la matière à la fin du XIXe siècle, au design orange et vert du bar Corail des années 1980, ce livre raconte la passionnante évolution de la « gastronomie embarquée ». Au luxe et au raffinement de l’entre-deux-guerres, succèdent les nombreuses innovations des années 1950 et 1960 : bars et snacks, vente ambulante et plateaux-repas répondent alors aux mutations des pratiques alimentaires des voyageurs…

Par Arthur Mettetal, Géry Nolan, Jean-Pierre Williot. Paru le 26/06/2024 aux éditions Textuel, 29€

Mary Ellen Mark n°96

Exposition “Mary Ellen Mark, rencontres” à l’Espace Van Gogh jusqu’au 29 septembre.

 

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Qu’elle investisse les cirques indiens ou l’Amérique profonde, Mary Ellen Mark (1940-2015) fait preuve d’une singulière capacité à s’intégrer dans des univers aussi différents que réputés impénétrables. Elle passe avec agilité d’un monde à l’autre, tout en témoignant une grande humanité à tous ses sujets. C’est au croisement des genres, photographie documentaire, reportage et portrait, que réside la fascination qu’exercent les images de Mary Ellen Mark.

Par Caroline BENICHOU (préface) et Anne MORIN (postface). Parution en juin 2024 aux éditions Actes Sud, format poche, 14,50€.

Kusukazu Uraguchi, Shima no Ama

Exposition “Kusukazu Uraguchi, Shima no Ama” à l’Abbaye de Montmajour jusqu’au 29 septembre.

 

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Depuis des siècles, les ama – pêcheuses japonaises – nourrissent l’imaginaire nippon. Communauté exclusivement féminine, les ama (qui signifie ” femme de la mer ” en japonais) se transmettent d’une génération à l’autre leur art et connaissance du milieu marin. Depuis des siècles, les ama – pêcheuses japonaises – nourrissent l’imaginaire nippon. Ces plongeuses en apnée collectent ormeaux, coquillages et algues dont la vente leur assure une indépendance financière et une certaine aura.
Communauté exclusivement féminine, les ama (qui signifie ” femme de la mer ” en japonais) se  ‘une génération à l’autre leur art et connaissance du milieu marin. Libres, intrépides, fortes, gaies, ces plongeuses incarnent une féminité souveraine, loin des clichés. Figures indissociables des récits des origines, elles fascinent depuis longtemps le monde des arts, notamment celui des photographes. Un texte de Sonia Voss dévoilera le monde mystérieux de cette communauté et un essai du critique d’art japonais Chihiro Minato inscrira l’œuvre d’Uraguchi dans l’histoire de la photographie contemporaine.

Par Sonia Voss (direction de la publication). Paru le 01/07/2024 aux éditions EXB , 49€.

Fashion Army

Exposition “Fashion Army” jusqu’au 29 septembre à Ground Control.

 

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Le corpus d’images présenté au sein de Fashion Army provient d’une archive couvrant la fin des années 1960 jusqu’au début des années 1990, récemment déclassifiée, constituée de 14 134 scans de négatifs issus du Natick Soldiers Systems Center, centre de recherche et développement de l’armée américaine. Si la source de cette archive est identifiée, sa finalité reste quant à elle à ce jour inconnue. Ce catalogue d’images en dit aussi long sur la relation entre la recherche militaire et ses applications civiles, notamment dans le domaine de la mode. Des trench-coats aux Ray-Ban, du tissu chino aux motifs camouflage, le style militaire a envahi les podiums comme la mode de rue. L’ouvrage comprend un essai du critique de mode Angelo Flaccavento, qui réfléchit à l’interaction entre la fonctionnalité militaire et l’industrie de la mode.

Par Matthieu Nicol. À paraître le 01/09/2024 aux éditions SPBH, 50€.

Last Paradise

Exposition “Last Paradise” à l’Aire d’Arles jusqu’au 29 septembre, dans le cadre du Off du festival. Prix Swiss Life à 4 mains.

 

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“Last Paradise” est une œuvre multimédia audacieuse qui fusionne la photographie et la musique pour narrer le périple fictif d’une femme excentrique à travers un paysage balnéaire transformé par des événements cataclysmiques. Située sur la Côte Adriatique italienne, notamment à Rimini et ses alentours, l’histoire se déroule durant la basse saison, offrant ainsi un cadre désolé et mélancolique qui contraste fortement avec l’animation et la vie qui caractérisent ces lieux en période estivale. L’univers de “Last Paradise” se situe quelque part entre le rêve et la réalité, jouant sur les frontières de l’onirisme et de l’hyperréalisme. Cette esthétique particulière invite les spectateurs à se questionner sur les traces que l’humanité laisse derrière elle dans un monde post-apocalyptique.

Par Kourtney Roy et Mathias Delplanque. Paru le 01/07/2024 aux éditions Filigranes, 40€.

Au Nom du Nom, les surfaces sensibles du graffiti

Exposition “Au Nom du Nom, les surfaces sensibles du graffiti” à l’Église Sainte-Anne jusqu’au 29 septembre.

 

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Des gravures de Pompéï à celles des touristes sur les sur les ruines antiques, les cactus, les arbres et autres surfaces anonymes, l’humanité est née tagueuse. Mais le graffiti est une énergie qui ne surgit que pour disparaitre. Que reste-t-il ? Des traces et des plaies, pour voler les mots d’Henri Michaux. Réunissant pour la première fois une quarantaine d’artistes internationaux, historiques ou émergents, Au nom du nom. Les surfaces sensibles du graffiti déploie une photographie documentaire, d’ambiance, d’action, une archive intime, une photographie picturale mais aussi une photographie policière. De Los Angeles à Paris en passant par Londres ou Sao Paulo, le livre étire une pensée en négatif du graffiti envisagé ici comme le révélateur de ce que la vi(ll)e ne veut pas voir. Au nom du nom n’est pas un livre de photographies de graffiti mais montre comment la scène du graffiti a été traversée par la photo.

Par Hugo Vitrani. Paru le 20/06/2024 aux édition Delpire & Co, 40€.

Arles 2024, les Rencontres de la photographie. Catalogue.

 

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Pour terminer notre sélection, l’incontournable catalogue des expositions de la 55e édition des Rencontres internationales de la photographie. Ouvrage collectif avec la contribution de Christoph Wiesner, directeur de publication et directeur des Rencontres d’Arles.

Collectif, sous la direction de Christoph Wiesner. Paru le 28/06/2024 aux éditions Actes Sud, 48€.