Mêlant tradition et contemporanéité, le 35e Festival de Flamenco de Nîmes se déploiera dans toute la ville du 9 au 18 janvier. Danse, musique, performance, déambulation, rencontres, master classes et expositions… Les temps forts de la programmation.
La musicalité des frappes de pieds, la cambrure d’un dos, un chant brûlant, une esthétique puissante et sensuelle… Chaque année, le Festival de Flamenco de Nîmes laisse dans les mémoires des souvenirs ardents. Des images en rouge et noir, des jeux de regards et des doigts courants sur les guitares, quels seront les souvenirs que nous garderons de cette 35e édition ?
Premier temps fort de la programmation, la performance d’Andrès Marín, exclusive et cousue sur mesure, ouvrira le festival jeudi 9 janvier à 18 h dans le Hall de Carré d’art. Convoquant le butõ japonais et le flamenco dans un jeu d’ombre et de lumière et mêlant masculin et féminin, le danseur et chorégraphe multi primé repoussera ses propres limites. « Un aire de signos » est un spectacle gratuit dans la limite des places disponibles.
Dans l’enceinte de Carré d’Art toujours, Ynka Esi Graves livrera une performance de danse dans les différents espaces du Musée d’art contemporain le 18 janvier. Accompagnée du percussionniste Rémi Graves, la danseuse explorera le mythe de Carmen, imaginant un dialogue avec le film de Wu Tsang « La Gran mentira de la muerte » du réalisateur qui sera projeté pour l’occasion au Sémaphore.
Rocío Molina, artiste associée
Avant-gardiste, libre et virtuose, Rocìo Molina bouscule la scène flamenco dans une réinvention contemporaine de ses codes. Tissant des ponts entre les époques et les disciplines, la chorégraphe est associée au festival. Elle présentera pour la première fois en France l’intégralité de sa « Trilogie sur la guitare » en une seule et même journée. Invitant le maestro de la guitare Rafael Riqueni dans un dialogue envoûtant, explorant les multiples possibilités polyphoniques de l’instrument aux côtés d’Óscar Lago et Yerai Cortés, s’abandonnant à la joie dans une ode à la vie avec ce dernier, Rocìo Molina, au sommet de son art, performera le 12 janvier sur la scène de la Salle Bernadette Lafont. Près de quatre heures d’un flamenco hypnotique et survolté.
Israel Galván est une référence du flamenco contemporain et l’un des danseurs et chorégraphes les plus connus à travers le monde. Visionnaire, iconoclaste, il incarne une danse décomplexée, s’appropriant des codes et une sensualité féminines. C’est dans une réécriture de « La Edad de Oro », pièce maîtresse et révélatrice de son style créée en 2005 qu’il se produira le 14 janvier. L’occasion de voir ou de revoir ce classique du maître du flamenco dans une nouvelle distribution.
Antonio Rey, virtuose de la guitare et le canto puro de María Terremoto
Auteur d’un cinquième opus couronné du Latin Grammy 2024, « Historias de un Flamenco », Antonio Rey se produira au théâtre Bernadette Lafont le 16 janvier. Virtuose admiré du public dans le monde entier, le guitariste sera entouré pour cette date de Manuel Pont et Ane Carrasco. Le 17 janvier, Maria Terremoto, l’une des plus grandes voix féminines du flamenco, présentera en première mondiale et entourée de deux palmeras et d’un DJ son nouvel album, « Manifiesto » un projet expérimental et intime.
Originalité de l’édition et création spéciale de la compagnie Dynamogène, la CarmenCycletta déambulera dans les rues de Nîmes les 11 et 15 janvier. Une machine à musique mobile spécialement conçue pour le festival qui partira du Théâtre de Nîmes et de La Placette.
Des master classes et des rencontres
Tandis qu’Ana Pérez et Rafael Ramírez investiront le studio de danse du Théâtre de Nîmes les samedis 11 et 18 janvier pour deux master classes de danse, c’est au bar que le public pourra rencontrer les artistes Andrés Marín et Rocío Molina les 10 et 11 janvier. Animées par la journaliste et conférencière Āngeles Castellano et traduites par Céline Garcia Navio, ces moments privilégiés avec le public sont en accès libre dans la limite des places disponibles.
Deux expositions
Inspirée par la poétique du flamenco, « Suplicar el duende », l’exposition de Marjorie Nastro, interroge la relation entre mouvement, temps et espace. Immersive, mêlant collages imprimés et jeux d’ombre et de lumière, l’installation, en accès libre, est à voir au CACN du 10 au 19 janvier. Vernissage vendredi 10 janvier à 17 h.
Déclinant leurs visions du flamenco, de nombreux artistes ont illustré les affiches du Festival de Flamenco de Nîmes depuis sa création. Peintres, illustrateurs, dessinateurs, photographes, leurs interprétations de l’art andalou se succèdent dans une exposition à l’Office de Tourisme du 9 au 18 janvier. Vernissage le 11 janvier à 17 h.
Infos pratiques
- Du 9 au 18 janvier 2025 à Nîmes
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