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Marilyn Wig © Kourtney Roy

Rencontres d’Arles 2025 : 6 expositions à ne pas manquer

Images du monde, portraits et récits multidimensionnels, l’édition 2025 des Rencontres d’Arles célébrera l’indocilité des images du 7 juillet au 5 octobre. Avec un nouveau record de 160 000 visiteurs en 2024, le festival assoit son statut de rendez-vous majeur dans le paysage culturel international. Pour vous aider à voir un peu plus clair dans le tentaculaire programme de cette édition, retrouvez notre sélection de 6 expositions à ne pas manquer.

Des images de sculptures antiques et portraits de famille de Nan Goldin à l’exploration des liens puissants du couturier Yves Saint-Laurent avec la photographie. Des autoportraits cinématographiques ultra pigmentés de Kourtney Roy à la fusion rocambolesque de la villa E-1027 d’Eileen Gray avec les fresques murales de Le Corbusier. De la relecture de l’œuvre de la photographe italienne Letizia Battaglia aux portraits d’une génération  par David Amstrong… Les 56es Rencontres d’Arles célébreront les multi-facettes des « Images indociles », fil rouge de l’édition, comme autant de vecteurs de transformation de l’humain et de résistance à l’épuration. Nous avons sélectionné 6 expositions immanquables.

Histoires de Familles, le Syndrome de Stendhal de Nan Goldin à l’Église Saint-Blaise

Figure renommée et incontournable de la photographie contemporaine, portraitiste incandescente et activiste, l’Américaine Nan Goldin a documenté la marginalité et les cultures underground. Photographe frondeuse marquée par une histoire familiale traumatique, la lauréate dévoilera une série d’images de ses proches représentés en figures mythologiques à l’Église Saint-Blaise. Faisant dialoguer ses « portraits de famille » avec des chefs d’œuvres de l’art classique, son Syndrome de Stendhal, devrait être l’une des expositions les plus visitées.

 

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Jeune Amour © Nan Goldin

Yves Saint-Laurent et la photographie, l’icône de la haute couture en images à la Mécanique Générale

Coproduite avec le Musée Yves Saint-Laurent et la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, l’exposition retracera en images les liens puissants du couturier français avec la photographie. Portraits du couturier par Irving Penn et Patrick Demarchelier, prises de vues backstage par Bettina Rheims, photos iconiques de Guy Bourdin, Richard Avedon, Jean-Paul Goude, Andy Warhol ou Horst P. Horst, les plus de 80 images présentées à la Mécanique Générale plongeront les visiteurs dans l’univers du couturier, éclairant une époque majeure de l’histoire de la mode et de la photographie.

 

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Portrait d’Yves Saint-Laurent © Irving Penn

Kourtney Roy, La Touriste brouille les pistes à l’ancien collège Mistral

Présente en 2024 dans le programme du Off des Rencontres d’Arles avec ses autoportraits capturés dans la station balnéaire de Rimini, Kourtney Roy est de retour à Arles avec La Touriste. À l’ancien collège Mistral, la Canadienne récemment installée à Paris brouille les pistes, juxtaposant réalité et imaginaire dans une série de scènes de vacances à la fois étranges et familières. Clichés ultra colorés, autoportraits et mises en scènes glamour tourné en bizarre sont au programme de cette exposition. Les images de Kourtney Roy sont autant d’uppercuts visuels à ne pas manquer.

 

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I Heart You © Kourtney Roy

Eileen Gray / Le Corbusier [E-1027+123], Stéphane Couturier fusionne les arts et tente une réconciliation à l’Abbaye de Montmajour

Outre l’exposition consacrée à la photographie moderniste brésilienne dans le cadre de l’année France-Brésil à la Mécanique Générale, la séquence Géométrie Variable de cette édition du festival consacrera l’un de ses chapitres à l’histoire rocambolesque de la villa E-1027 de la designer irlandaise Eileen Gray, couverte de fresques murales, sans son accord, par Le Corbusier. Fusionnant l’une des fresques de ce dernier aux photographies de l’architecture de la villa dans laquelle Eileen Gray, courroucée, ne reviendra pas, Stéphane Couturier joue avec les transparences, explore la dualité et tente une réconciliation des arts.

 

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Villa Eileen Gray – #25 © Stéphane Couturier

À la Chapelle Saint-Martin du Méjan, J‘ai toujours cherché la vie retrace le parcours de Letizia Battaglia, entre scènes de vie et scènes de mort

« Letizia Battaglia disait souvent de ses photos qu’elles étaient couvertes de sang » selon Christophe Wiesner, directeur du festival. Mise à l’honneur dans une rétrospective au Jeu de Paume du Château de Tours jusqu’au 25 mai, la photographe italienne, disparue en 2022, a documenté, à partir de 1974 et pendant plus de dix ans, les ravages de la mafia sicilienne à Palerme dans une série de clichés mêlant des scènes de vie et de crimes pour le quotidien L’Ora. Retraçant le parcours créatif de la photographe à travers plus d’une centaine d’images et de nombreuses publications, J’ai toujours cherché la vie mettra en lumière le talent de Letizia Battaglia en balayant la globalité de son œuvre, dans sa part sombre, mais aussi lumineuse.

 

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L’arrestation du féroce chef mafieux Leoluca Bagarella © Letizia Battaglia

David Amstrong, une esthétique romantique et mélancolique au Parc des Ateliers

Révélé au public des Rencontres d’Arles en 2009 sous le commissariat de Nan Goldin, l’œuvre du photographe David Amstrong revient au Parc des Ateliers à travers une exposition inédite. Membre de l’École de Boston disparu en 2014, portraitiste de l’intime également connu pour ces images de paysages aux contours flous, David Amstrong a photographié, dès les années 70, ses proches, ses amants et son époque, témoignant d’une jeunesse avant-gardiste à la fois rebelle et introspective. Son esthétique, romantique, mélancolique et ténébreuse a fortement marqué la photographie contemporaine. Elle est à découvrir absolument cet été à Arles.

 

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David, Boston © David Armstrong
  • Les Rencontres de la photographie d’Arles, du 7 juillet au 5 octobre 2025 à Arles.
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