Portrait de Lee Miller

Les Rencontres d’Arles 2022

Important et prestigieux festival du genre, les Rencontres d’Arles accueillent et exposent chaque année les plus grands photographes internationaux, ainsi que les figures montante de la nouvelle scène photo. Musées, galeries, lieux du patrimoine arlésien, commerces et bars reçoivent pendant trois mois une quarantaine d’expositions pour cette 53e édition, transformant la ville d’Arles en capitale mondiale de la photo.

Cette année, les photographies féminines et féministes sont le sujet de plusieurs expositions. Nous avons choisis deux focus.

À la Mécanique Générale, la collection viennoise Verbund présente « Une avant-garde féministe des années 70 ». L’exposition dévoile à travers 5 thématiques, des œuvres de photographes féminines. Toutes proposent une nouvelle « image de la femme », dénonçant le sexisme, les inégalités sociales et les structures du pouvoir patriarcal et utilisant l’image comme moyen d’émancipation.

À l’Espace Van Gogh, Lee Miller, photographe professionnelle (1932 — 1945), présente un chapitre de la carrière de celle qui fut surtout connue pour ses liens étroits avec le mouvement surréaliste des années 20.
Mannequin, photographe de mode, correspondante de guerre, créatrice de son propre studio de photographie à New York, Lee Miller passe avec une aisance admirable de l’art surréaliste à la publicité pour des marques de parfums et de cosmétiques puis à la guerre et son spectacle sordide, qu’elle documente à travers des images des camps de concentration allemands. L’exposition propose, avec la collaboration des Archives Lee Miller, d’enrichir l’image de la photographe, réduite trop souvent à sa collaboration avec l’artiste américain Man Ray dont elle fut aussi la maîtresse et la muse.
En complément de l’exposition le 6 juillet à 22h, un portrait inédit de Lee Miller brossé par Teresa Griffiths sera diffusé à La Croisière en partenariat avec la chaine Arte. Il propose d’aborder les multiples facettes de l’artiste et photo-reporter. Brillante, originale, anticonformiste, indifférente au carcan du machisme de l’époque, elle fut aussi tourmentée et abîmée par un abus sexuel et un syndrome post-traumatique d’après-guerre qui la plongèrent dans l’alcool et dans la dépression. C’est ce que révèle le documentaire, accompagnant le portrait de nombreux clichés de l’artiste dont la puissance promet de laisser le public muet d’admiration.

Rencontres de la Photographie « VISIBLE OU INVISIBLE, UN ÉTÉ RÉVÉLÉ » , du 4 juillet au 25 septembre à Arles et hors les murs.

+ de renseignements sur les conditions d’accès, les stages de photographie proposés : Les Rencontres d’Arles