Notre sélection Rentrée littéraire

Notre sélection Rentrée littéraire Episode #2

Episode 2

Au sommaire : une critique d’art nous narre ses premières émotions esthétiques et amoureuses ainsi que la naissance de l’art contemporain, la chronique d’un été en pente douce sous une belle lumière d’août et la bascule de l’enfance à l’âge adulte, un huis clos oppressant de deux familles à Long Island et un thriller troublant où une jeune écrivaine se glisse dans la peau de sa romancière fétiche.

Commencements  de Catherine Millet

Flammarion, 320 pages, 20€

Dans un café, une adolescente observe de loin un groupe de jeunes gens absorbés dans leur discussion. Elle ne sait pas encore qu’ils préparent une revue de poésie mais, bientôt, elle attachera ses pas aux leurs. Premières lectures, premières amours, découverte de l’émotion esthétique, premiers écrits. Catherine Millet tente de détisser le mystérieux entrecroisement de hasards, de désirs confus, d’opportunités plus ou moins bien comprises qui conduisent une jeune fille sans bagage, sans argent et sans grande culture à quitter sa banlieue pour le Saint-Germain-des-Prés des artistes et des galeries d’art.
La vie intime et la vie professionnelle inéluctablement se mêlent. L’époque, c’est Mai 68 à Paris et l’émergence du quartier de Soho à New York, l’apparition d’un art qui ne ressemble pas à l’art, la naissance de ce qu’on appelle aujourd’hui « l’art contemporain ».

Que reviennent ceux qui sont loin, de Pierre Adrian

Gallimard, 192 pages, 20€

« Là, sur la route de la mer, après le portail blanc, dissimulées derrière les haies de troènes, les tilleuls et les hortensias, se trouvaient les vacances en Bretagne. Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie. »

Après de longues années d’absence, un jeune homme retourne dans la grande maison familiale. Dans ce décor de toujours, au contact d’un petit cousin qui lui ressemble, entre les après-midi à la plage et les fêtes sur le port, il mesure avec mélancolie le temps qui a passé.
Chronique d’un été en pente douce qui commence dans la belle lumière d’août pour finir dans l’obscurité, ce roman évoque avec beaucoup de délicatesse la bascule de l’enfance à l’âge adulte.

Le Monde après nous  de Rumaan Alam

Seuil, 304 pages, 21€

Amanda et Clay, des Blancs newyorkais, partent en vacances avec leurs deux enfants à Long Island. Amanda a loué une jolie villa récemment rénovée. Le temps est superbe, la piscine immense, la nature accueillante. Mais lors de la deuxième nuit, un bruit sourd résonne dans le lointain et peu de temps après, on frappe à la porte. Les propriétaires, un couple d’Afro-Américains plus âgés, surpris sur la route par une soudaine panne d’électricité et de réseau demandent l’hospitalité. Inquiets et agacés par cette intrusion, Amanda et Clay n’ont d’autre choix que d’accepter. Leur séjour de rêve prend fin brutalement.
Désormais sans lien avec le monde extérieur, loin de la ville, sont-ils en sécurité ? Peuvent-ils se fier les uns aux autres ? Hypocrisie, peur de l’autre, panique, chacun affronte l’inconcevable à sa façon dans ce huis clos oppressant et sans concession.

Quelque chose à te dire  de Carole Fives

Gallimard, 176 pages, 18€

Elsa Feuillet, jeune écrivaine, admire l’œuvre de la grande Béatrice Blandy, disparue prématurément. Cette femme dont elle a lu tous les livres incarnait la réussite, le prestige et l’aisance sociale qui lui font défaut. Lorsque Elsa rencontre le veuf de Béatrice Blandy, une idylle se noue. Fascinée, elle va peu à peu se glisser dans la vie de sa romancière fétiche, et explorer son somptueux appartement parisien — à commencer par le bureau, qui lui est interdit…
Jeu de miroirs ou jeu de dupes ? Carole Fives signe avec Quelque chose à te dire un thriller troublant.