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Les Métamorphoses, 1929, Jean Hugo

De Sète à Arles en passant par Montpellier et Nîmes : les expositions incontournables de l’été

Parce que l’été nous affranchit un peu de l’heure et que l’indolence se substitue à l’empressement, parce que les journées s’attardent et nous invitent à flâner plus longuement, pourquoi ne pas profiter des nombreuses expositions estivales programmées ici et là pour étancher notre soif de culture ? De Sète à Arles en passant par Montpellier et Nîmes, voici 7 rendez-vous à ne pas manquer.

Sète et Montpellier : deux expositions en hommage à Jean Hugo

Membre du groupe Montpellier-Sète crée en 1953, Jean Hugo est un artiste majeur dont l’œuvre colossale et singulière méritait un regard approfondi. À travers une séquence exceptionnelle chapeautée par le Musée Paul Valéry à Sète et le Musée Fabre à Montpellier, deux expositions lui rendent hommage et nous offrent une vision panoramique de son art. Tandis que “Jean Hugo, le regard magique” au Musée Fabre présente l’artiste au travers d’un dialogue de plus de 330 œuvres avec ses amitiés artistiques, “Jean Hugo, entre ciel et terre” au Musée Paul Valéry s’attarde sur la question du paysage et de la représentation de la nature par l’artiste.

 

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Les Centaures, 1929 Jean Hugo

“Jean Hugo, le regard magique” au Musée Fabre à Montpellier du 28 juin au 13 octobre 2024. Billetterie

“Jean Hugo, entre ciel et terre” au Musée Paul Valéry à Sète du 29 juin au 13 octobre 2024.

Sète : au MIAM, musée des arts modeste, “BEAUBADUGLY, l’autre histoire de la peinture ” questionne la valeur de l’art commercial

 

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BEAUBADUGLY, vue de l’exposition © B. Avy, Sud Vibes

 

Le MIAM, musée des arts modestes à Sète s’intéresse aux artistes de l’art populaire. À la marge de l’imaginaire et du goût commun, les œuvres de ces auteurs reproduites et vendues en masse, furent qualifiées d’art commercial. À travers le thème de la marchandisation, l’exposition s’empare de la thématique de la valeur de l’art et d’un territoire artistique oublié bien que faisant partie de l’histoire de l’art. Collective, sous le commissariat d’Hervé Di Rosa et de Jean-Baptiste Carobolante, l’exposition présente des œuvres de Margaret Keane, Thomas Kinkade, Pierre & Gilles, Vladimir Tretchikoff, Bernard Buffet, Nina Childress ou encore Philippe Katerine.

 

 

“BEAUBADUGLY, l’autre histoire de la peinture” au MIAM, musée des arts modestes à Sète du 28 juin 2024 au 9 mars 2025.

À Montpellier le Pavillon populaire met à l’honneur deux artistes majeures du XXe siècle sous un angle original

À Montpellier, ce sont deux artistes majeures du XXe siècle, Gabriele Münter et Eudora Welty, l’une peintre et l’autre auteure, que le Pavillon populaire met à l’honneur sous l’angle original de leurs entrées dans le monde de l’art par la pratique de la photographie. Capturées sur un territoire géographique commun, le sud-est des Etats-Unis, leurs images témoignent des évolutions techniques, des modes de vie américains, de la pauvreté ou du racisme. Avec la même passion, le même engagement, les deux artistes se sont livrées à une pratique intensive de la photographie préfigurant les disciplines artistiques auxquelles elles consacreront leurs vies.

 

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Les Manèges, années 30, Eudora Welty

“Gabriele Münter, Eudora Welty. Au début la photographie”, au Pavillon populaire, du 26 juin au 29 septembre 2024. Entrée libre.

Nîmes : “Achille et la guerre de Troie”, une expérience immersive au Musée de la Romanité

Héros mythique de la Guerre de Troie, Achille est l’une des figures majeures de la mythologie grecque et le protagoniste central de l’exposition temporaire du Musée de la Romanité à Nîmes. Composé de cinq sections s’intéressant aux sources du mythe jusqu’à son appropriation contemporaine, “Achille et la guerre de Troie” dévoile des œuvres de la collection du musée dont une mosaïque de plus de 30 m2 jamais exposée depuis sa restauration. Immersif, le parcours propose aux visiteurs de s’emparer du mythe d’Achille au travers d’une fresque vidéo monumentale et audiovisuelle de Dominik Barbier et Anne Van den Steen.

 

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Achille et la guerre de Troie © Musée de la Romanité

“Achille et la guerre de Troie” au Musée de la Romanité du 26 avril 2024 au 5 janvier 2025. Billetterie.

Arles : William Kentridge “Je n’attends plus” à La Mécanique Générale

Parallèlement à sa création “The Great Yes, The Great No” coproduite avec le Festival d’Aix en Provence et dont la première a eu lieu à LUMA Arles, William Kentridge est à l’honneur à La Mécanique Générale dans le cadre l’exposition “Je n’attends plus”. Présentant un corpus d’œuvres majeures de l’artiste sud-africain, elle réunit installations filmiques, dessins au fusain, sculptures et masques. Pluridisciplinaire, elle s’articule autour des thématiques de la migration, de l’oppression des peuples, de la transmission de l’histoire et interroge le rôle de l’artiste dans une société sous contrainte.

 

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“Je n’attends plus” vue de l’exposition, © B. Avy, Sud Vibes

 

William Kentridg, “Je n’attends plus” à la Mécanique Générale, Luma Arles, du 30 juin 2024 au 12 janvier 2025. Billetterie.

Judy Chicago : l’icône américaine de l’art féministe est au Magasin Électrique à Arles

Icône, pionnière et cofondatrice du mouvement féministe artistique aux États-Unis, la plasticienne, enseignante et auteure américaine Judy Chicago a fait l’objet d’une rétrospective présentée par le New Museum of Contemporary art à New York. Aujourd’hui installée au Magasin électrique à LUMA Arles pour la première fois en Europe, “Judy Chicago : Herstory” présente une nouveauté, la Feather Room, reprise d’une œuvre de jeunesse avant-gardiste qui n’avait pas été exposée à New York. Mêlant œuvres historiques minimalistes des années 60 et travaux plus récents, l’exposition retrace plus de 60 ans de carrière et met en évidence l’impact considérable de Judy Chicago sur l’art féministe et les artistes de plusieurs décennies.

 

“Judy Chicago : Herstory” au Magasin Électrique du 30 juin au 29 septembre 2024. Billetterie.

Les Rencontres d’Arles

Les Rencontres d’Arles et le Off du festival font chaque année la part belle à la photographie d’art et à la photo documentaire.  L’effervescence de la semaine d’ouverture passée, on profitera de l’accalmie pour prendre notre temps et nous attarder plus longuement aux expositions de notre choix. Pour vous y aider, retrouver notre top 7 des expositions immanquables du festival officiel et 4 incontournables du Off.

 

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Wagon-bar, une petite histoire du repas ferroviaire

Rencontres d’Arles et Festival Off Arles, du 1er juillet au 29 septembre 2024.