Existe-t-il une époque plus marquante, plus fascinante, plus révolutionnaire et qui bouleversa autant la manière de se vêtir des femmes qu’après-guerre ? Les fameuses Trente Glorieuses emboîtèrent le pas à l’austérité et transformèrent l’amertume en une douce folie créative. La mode en fut l’étendard et Christian Dior, Hubert de Givenchy, Jacques Fath et Valentino les audacieux serviteurs. Aujourd’hui encore les studios de ses imminents couturiers qui firent la mode des années 1945 à 1973 véhiculent de nombreux fantasmes et font rêver.
Ce sont ces années, dans les coulisses des studios de mode que nous propose d’explorer, à travers les objectifs des photographes Jacques Rouchon et Louis-René Astre, l’exposition Regards Croisés sur la mode des Trente Glorieuses. Installée à La Maison Close à Arles en pleine euphorie de la semaine d’ouverture des Rencontres de la Photographie, elle est l’une de ces expositions satellites qui s’offrent à la découverte de manière inattendue et qui ont la saveur du heureux hasard.
Une exposition qui témoigne d’une période d’insouciance galvanisante qui vaut définitivement le coup d’être vue
De la haute couture au prêt-à-porter, Jacques Rouchon et Louis-René Astre ont en commun d’avoir assisté et participé à la révolution de style et d’usages, du fameux New Look de Dior jusqu’à l’essor du prêt-à-porter et des catalogues, avec une passion et un savoir-faire certains. Ces photos issues du fonds de dotation Rouchon Paris sont le témoignage d’une période de légèreté et d’insouciance galvanisante. Une exposition qui vaut définitivement le coup d’être vue. Foncez, elle ne sera dans les murs de La Maison Close que jusqu’au 14 juillet.
Regards Croisés sur la mode des Trente Glorieuses
La Maison Close, 12 passage Robert Doisneau 13200 Arles
Jusqu’au 14 juillet 2023